Daniel Friederich épicéa 55-60 Jeanne Bidaud

Cette guitare des premières années de Daniel Friederich porte en elle les qualités des instruments à venir : puissance et séparation des voix. Elle n’a eu qu’un seul propriétaire Jeanne Bidaud artiste peintre guitariste  (1927-2017).

La guitare a fait l’objet d’une réparation sur la table  ainsi que sur une éclisse. Elle a été maintenue de manière très professionnelle et le dos et les éclisses ont été revernis avec un vernis très léger. Le vernis de la table est d’origine ainsi que les mécaniques.

Cette guitare n’est ni à proprement parlé un modèle dit de concert et ni  un modèle Récital ou Arpège car ces distinctions ne sont apparues qu’après 1960. L’étiquette de la guitare ne comportant pas l’adresse de l’atelier, cette guitare a donc été faite antérieurement.

Voici quelques éléments sur la guitare:

• Table en épicéa qui comporte une réparation sous le chevalet et réparée dans les règles de l’art
• Les frets et sillets ont été remplacés
• Les mécaniques sontdes Fustero d’origine
• la guitare a été revernie dans les règles de l’art avec un vernis au tampon trés fin.
• Le dos et éclisses sont palissandre indien
• 65 cm et 52 mm

Sans aucun doute les guitares classique du luthier Daniel Friederich sont parmi les meilleures guitares classiques au monde. On retrouve la magie du son légendaire des Friederich accrue par l’utilisation de l’épicéa qui apporte une complexité : une belle dynamique avec des grosses basses profondes, une qualité sonore incroyable et un équilibre parfait entre les notes basses et aiguës. Chose agréable, le manche nous a semblé moins épaulé que sur les Friederich plus tardives et donc plus agréable.

A propos de Daniel Friederich :

Daniel Friederich est né le 16 janvier 1932 à Paris, dans une famille d’ébénistes, et a grandi dans le quartier du Faubourg Saint-Antoine à Paris, où se trouvaient les ateliers d’ébénisterie de la capitale. C’est là qu’il apprend l’art de la fabrication des guitares. En 1948, il achète sa première guitare et prend des cours avec Christian Aubin. À cette époque, Aubin, qui était à la fois guitariste et luthier, mettait la dernière main à une guitare d’après un modèle d’Antonio de Torres. C’est cet exemplaire qui a inspiré la première guitare de Friederich en 1955.

A la fin des années 1950, Friederich ouvre son premier atelier au 21 rue Ramponneau, où il développe principalement trois modèles – l’Arpège, le Récital et le Concert – ainsi que quelques modèles flamenco. En 1966, il s’installe rue Sergent Bauchat, dans le quartier des ébénistes, où il restera jusqu’à sa retraite.

L’année suivante, il participe à un concours de lutherie à Liège au cours duquel il reçoit une médaille d’or et une médaille d’argent, décernées par le célèbre compositeur Joaquin Rodrigo, le virtuose Alirio Diaz et les luthiers Robert Bouchet et Ignacio Fleta. La rencontre avec ce dernier l’a amené à travailler par la suite pour la famille Fleta.

Daniel Friederich était un luthier passionné, il a toujours eu une approche rationnelle de la fabrication de ses instruments. Il était méticuleux et chacune de ses guitares est le résultat d’un travail approfondi et de divers tests et mesures. Au début des années 1960, il intègre le laboratoire d’acoustique de l’Université de Paris IV dans le but de mener des expériences visant à améliorer la guitare. C’est l’une des raisons pour lesquelles ses instruments sont aujourd’hui si recherchés.

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